LES INDICES PARATEXTUELS (« L’IMAGE » DU TEXTE) Avant de lire un texte, l’œil en saisit d’abord « l’image », c’est-à-dire l’aspect matérie...
LES INDICES PARATEXTUELS (« L’IMAGE » DU TEXTE)
Avant de lire un texte, l’œil en saisit d’abord « l’image », c’est-à-dire l’aspect matériel sous lequel il se présente.
Cette « image » est formée d’un ensemble d’éléments, appelés indices paratextuels (ou éléments périphériques) qui donnent déjà un certain nombre d’informations au lecteur avant même qu’il ne pénètre dans le texte et ne commence à le lire.
Certains indices sont extérieurs au texte, d’autres sont à l’intérieur. Nous allons les énumérer et voir quelles informations ils sont susceptibles de nous donner pour orienter notre lecture.
1. Le titre :
Conçu avant tout pour attirer le lecteur, le titre annonce en principe le contenu du texte. Il peut être banal ou recherché ; il peut annoncer directement le thème de l’ouvrage ou seulement le suggérer.
Il peut avoir une valeur figurative, quand il donne une idée explicite du contenu, ou une valeur symbolique, quand il faut le « traduire » pour saisir le rapport qu’il entretient avec ce même contenu. Plus le titre est long, plus il est explicite.
Dans les manuels scolaires, les titres sont généralement choisis de manière à résumer le contenu.
2. Le chapeau :
C’est un petit paragraphe qui suit le titre et qui permet de situer le texte, quand celui-ci est extrait d’une œuvre, pour permettre au lecteur de disposer d’un minimum d’informations pour comprendre ce qu’il va lire.
Généralement, le chapeau résume la partie qui précède l’extrait présenté pour que le lecteur puisse suivre les événements qui y sont relatés.
3. Les références
Il s’agit :
- du nom de l’auteur, qui permet de replacer le texte dans une époque donnée (XVIIè, XVIIIè, XXè siècle…) et dans courant littéraire déterminé (classicisme, romantisme, surréalisme, etc.) ;
- du titre de l’œuvre, qui permet d’en identifier le genre (roman, autobiographie, essai, théâtre, etc.).
Ces renseignements permettent au lecteur de situer le texte aux plans idéologique et esthétique.
4. Le nombre de paragraphes :
Il s’agit là d’un élément qui n’est pas toujours pertinent mais qui peut présenter un intérêt dans la mesure où il correspond plus ou moins à la structure (le plan) du texte.
Il peut aussi être intéressant de noter la longueur des paragraphes, qui donne une idée quant à l’importance relative des différentes parties du texte.
5. La typographie :
On observera les caractères utilisés pour écrire le texte et on recherchera :
- les majuscules : elles permettent de repérer les noms propres qui correspondent soit aux personnages soit aux lieux ;
- les chiffres : grâce à leur forme particulière, ils sont aisément repérables et permettent de repérer les dates, les données statistiques et toutes les informations chiffrées contenues dans le texte ;
- les caractères différents : ce sont par exemple les caractères gras et l’italique qui permettent de mettre en relief des mots qui ont une importance particulière dans le texte.
6. La ponctuation :
Il s’agit surtout des signes qui se trouvent en fin de phrase et qui permettent d’en définir le type, et donc l’intention de l’auteur :
- points : phrases déclaratives (apport d’informations) ;
- points d’interrogation : phrases interrogatives (questionnement) ;
- points d’exclamation : phrases exclamatives (expression d’ordres ou de sentiments).
La présence de signes de ponctuation tels que les tirets ou les parenthèses indique que l’on a affaire à un texte expositif.
7. Les représentations graphiques :
Il s’agit des photos, dessins, schémas, plans, cartes, courbes, diagrammes, etc. qui accompagnent le texte.
Ces représentations graphiques peuvent :
- compléter le texte : dans ce cas, elles sont nécessaires ;
- faire double emploi avec le texte : étant redondantes, elles n’apportent rien de plus ;
- n’avoir aucun rapport avec le texte : dans ce cas, elles jouent un rôle purement décoratif.