L’évaluation formative (ou régulatrice / de régulation) On peut dire que cette étape de l’évaluation est, depuis plus d’une dizaine d’anné...
L’évaluation formative (ou régulatrice / de régulation)
On peut dire que cette étape de l’évaluation est, depuis plus d’une dizaine d’années, en didactique des langues, considérée comme l’étape essentielle de tout le processus. Elle peut même parfois être directement synonyme du processus d’apprentissage même. En effet, elle se situe au plus près du mouvement et de la dynamique produits par l’action d’apprendre.
Elle ne constitue pas dans ce sens une « photographie » ponctuelle d’un moment de l’apprentissage, comme peuvent l’être les évaluations diagnostiques et sommatives. Au contraire,« elle se vit comme une multitude de moments ponctuels dans l’action d’apprentissage, présentés comme des retours, des bilans, des analyses d’erreurs ou encore des prises de position »6. Dans ce sens, il est absolument indispensable que l’évaluation formative régule aussi bien l’enseignement que l’apprentissage. Mais le problème se situe entre une approche théorique et une approche pratique de cette démarche. En théorie, cette démarche est clairement associée aux théories constructivistes et interactionnistes (Jean Piaget et Lev Vigotsky en sont les principales références). Tu l’as certainement étudié lors de ta formation à l’ENI. Nous t’en rappelons ici les grands principes : cela signifie que l’évaluation formative est directement associée aux interactions langagières dans la classe, et que ce sont ces interactions langagières variées (entre apprenants et entre les apprenants et l’enseignant) qui permettent ce qu’on appelle la construction des connaissances.
Elle ne constitue pas dans ce sens une « photographie » ponctuelle d’un moment de l’apprentissage, comme peuvent l’être les évaluations diagnostiques et sommatives. Au contraire,« elle se vit comme une multitude de moments ponctuels dans l’action d’apprentissage, présentés comme des retours, des bilans, des analyses d’erreurs ou encore des prises de position »6. Dans ce sens, il est absolument indispensable que l’évaluation formative régule aussi bien l’enseignement que l’apprentissage. Mais le problème se situe entre une approche théorique et une approche pratique de cette démarche. En théorie, cette démarche est clairement associée aux théories constructivistes et interactionnistes (Jean Piaget et Lev Vigotsky en sont les principales références). Tu l’as certainement étudié lors de ta formation à l’ENI. Nous t’en rappelons ici les grands principes : cela signifie que l’évaluation formative est directement associée aux interactions langagières dans la classe, et que ce sont ces interactions langagières variées (entre apprenants et entre les apprenants et l’enseignant) qui permettent ce qu’on appelle la construction des connaissances.
Actuellement, on parle d’ailleurs plutôt de co-construction parce qu’on a montré que la construction des connaissances supposait une relation avec un autre7.
Mais dans les pratiques concrètes d’évaluation, on va surtout observer des pratiques dites « behavioristes », c’est-à-dire des évaluations où l’on teste d’abord chez les apprenants des réflexes et des habitudes (la conjugaison, le savoir par coeur, etc.)
La cohérence de l’évaluation formative repose donc essentiellement sur la capacité de l’enseignant à fixer et à énoncer clairement des objectifs d’apprentissage, à mettre en place et transmettre des critères d’évaluation souples mais précis, à analyser les erreurs produites et enfin, à prendre des décisions de remédiation adaptées.
C’est à cette étape formative que la communication et la négociation prennent une importance toute particulière.
Il est vrai que ce principe de négociation peut vraiment « effrayer » les enseignants qui vont craindre d’être débordés, de perdre leur pouvoir de contrôle. Nous te conseillons donc pour t’approprier le principe de l’évaluation formative de la « tester » d’abord sur toi-même, au sein même de cette formation, pour progressivement la transposer dans tes enseignements.