DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE
Le développement des compétences de compréhension et d'expression orales doit être abordé en même temps. Comme l'affirment Jean-Pierre Cuq et Isabelle Gruca , « ces deux compétences sont en étroite Corrélation et les dissocier est bien artificiel... L'apprentissage de l'une sert le développement de l'autre». En effet, dans une discussion, par exemple, chaque locuteur est un acteur actif. Il peut énoncer et reformuler ses idées, questionner pour mieux comprendre, commenter ou réfuter les idées d'un interlocuteur. L'élève doit donc apprendre à réajuster ses idées pour se faire comprendre.
► LEÇON DE COMPRÉHENSION ORALE
Une leçon de compréhension orale comprend trois étapes :
1. La pré-écoute ou la motivation
Il s'agit de développer chez l'élève les stratégies lui permettant de faire le point sur ce qu'il va apprendre. C'est une activité de motivation. Elle lui permet d'anticiper sur le contenu et de formuler des hypothèses. C'est aussi le moment de mobiliser les connaissances linguistiques permettant la compréhension du document à écouter.
2. L'écoute
Cette étape se déroule en deux phases :
• La première écoute
Elle vise la compréhension globale du document écouté. On demande aux élèves d'écouter attentivement la lecture afin qu'ils puissent répondre aux questions du type :
- De quoi parle-t-on dans le texte ? - Quels sont les personnages du texte ? - Où se déroule la scène ? - Quand se passe l'action ?
Pour favoriser une écoute active, ces questions sont annoncées avant l'écoute. À cette étape, les élèves travaillent individuellement.
• La deuxième écoute
Elle correspond à la compréhension de détail. Cette dernière se fait partie par partie et les questions portent sur la partie écoutée.
Pour vérifier la compréhension orale, différents types de questions peuvent être posées : questions ouvertes et / ou fermées (choix multiples, vrai ou faux).
Au moment de la lecture du document, le rythme, l'intonation, les pauses, la prononciation, les liaisons, les enchaînements... doivent être respectés pour faciliter la perception auditive des élèves. Le débit de la lecture doit aussi être adapté au niveau des élèves. Il est conseillé à l'instituteur de faire réécouter la lecture ou l'enregistrement du document support s'il constate que la première écoute ne suffit pas pour la compréhension de ses élèves.
3. La post-écoute ou expression libre
Elle donne aux élèves l'occasion de partager oralement leurs impressions sur une question d'ordre général en rapport avec le document écouté ou sur un point du document faisant appel à leur réflexion sur le vécu quotidien.
- L'instituteur doit poser des questions courtes et précises dans l'intérêt de la compréhension rapide et des réponses sans ambiguïté. Il doit également veiller à ce que ses questions aient un intérêt communicatif (éviter des questions qui appelleraient des réponses du genre oui, non...). - Au cas où la réponse d'un élève serait fausse, l'instituteur fait réécouter la partie contenant cette réponse pour que l'élève se corrige lui-même ou soit corrigé par les autres. - L'instituteur doit varier les types de questions afin de ne pas ennuyer sa classe.
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